La patron de Canal+ était auditionné par la commission culture du sénat ce matin.
Canalplay, c'est terminé… et c'est Maxime Saada qui le dit !
Ce matin, le président du directoire du groupe Canal+ était auditionné par la commission de la culture, de l'éducation et de la communication du Sénat. L'occasion pour le dirigeant de revenir sur la santé du groupe Canal+, dans l'avenir est fragilisé depuis l'annonce de la perte des droits de la Ligue 1 à partir de 2020. Maxime Saada a estimé que la "remise en cause des dogmes historiques" et les récentes transformations du groupe Canal+, présenté comme plus que jamais tourné vers l'international, lui permettront de résister à "ce séisme".
Au cours de l'entretien de Maxime Saada avec les parlementaires, il a été demandé au dirigeant pourquoi Canal+ n'avait pas lancé "son" alternative à Netflix. Une question qui intervient à l'heure où TF1, France Télévisions et M6 s'unissent à travers Salto. "On l'avait (notre alternative), c'était Canalplay, on nous l'a tuée" a rétorqué Maxime Saada. "La question est de savoir s'il n'est pas trop tard" a-t-il poursuivi. "Est-ce qu'aujourd'hui on a les moyens ? J'ai envie de dire 'Aidez-nous à devenir plus fort !'" a-t-il ensuite lancé aux sénateurs.
La faute à l'autorité de la concurrence"Face à Netflix et Amazon, nous n'avions plus la possibilité d'avoir des exclusivités dans notre offre de service de vidéo à la demande" a tonné Maxime Saada, s'en prenant directement à l'autorité de la concurrence. "Ils viennent de lever cette injonction mais c'est malheureusement trop tard !
Canalplay est passé de 800.000 à 200.000 abonnés ! C'est terminé pour Canalplay !" a-t-il poursuivi, enterrant ainsi par surprise le service de SVOD du groupe Canal+. Lancé en 2011, trois ans avant l'arrivée de Netflix sur le territoire français, Canalplay a été l'un des premiers services de SVOD en France. Canalplay s'est imposé en net leader du marché, avec jusqu'à plus de 800.000 abonnés, jusqu'au lancement de Netflix. Dès lors, le nombre d'abonnés a dévissé pour tomber à moins de 300.000 en 2016. À la faveur du réajustement de la politique tarifaire, le service est toutefois
parvenu à regagner quelques abonnés l'année dernière.